o_laurent_o a écrit : ↑ven. 16 févr. 2018 11:46
J'entends par là d'avoir traité avec succès ses traumas et avoir donné un sens à sa vie.
Je suis désolée d'insister mais je ne comprends toujours pas trop. Est-ce que tu veux bien me définir "trauma" tel que tu l'entends et "donner un sens à sa vie" tel que tu l'entends également? L'introspection, c'est plus clair pour moi, oui. Et effectivement, si on est pas un minimum capable d'identifier nos propres émotions et fonctionnement, cela paraît compliqué de réussir à le faire chez les autres.
Je suis la première à fantasmer ce métier, je confronte mes représentations à la réalité, et ça bouscule pas mal

.
Pour moi, aujourd'hui (très possible que ça évolue encore...), les qualités les plus importantes seraient le respect du patient et de sa liberté individuelle, la capacité à identifier ses propres biais et à douter, le travail sur la juste distance, la remise en question et une formation continue tout au long de sa vie pro, l'ouverture à la transversalité, la capacité à identifier dans sa boîte à outils celui qui conviendra à son patient.
Honnêtement, j'ai connu d'excellents toubibs qui se soignaient fort mal, ce qui ne les empêchaient en rien d'être d'excellents toubibs.

On peut passer 10 ans chez un psy et ne pas avancer. On peut appliquer des outils thérapeutiques croisés au cours d'un bouquin et régler une problématique ou réaliser un boulet qu'on se traîne depuis des années.
Après, plus j'avance dans la formation, et plus je me demande comment des personnes qui sortent du bac, avec pas tellement d'expérience de vie (entendre, pas d'enfants, pas de vie de couple, pas d'expérience pro, etc.. bref quelques événements perturbants qu'on peut croiser dans une vie et qui font sacrément évoluer), peuvent appréhender ce métier. Après, je me projette peut être aussi, mais quand je vois celle que j'étais à la sortie du bac (17 ans, hyperscolaire, pleine de certitudes, assez immature affectivement...un gros bébé

), je me dis que j'ai bien fait de partir vers la bio plutôt que vers la psycho (j'avais déjà hésité à ce moment là...), parce que je ne vois pas bien quel genre de psy j'aurais pu faire à 22 piges à la sortie...
Valdemort a écrit : ↑ven. 16 févr. 2018 12:37
En Suisse, quelques centaines d'heures de thérapie et de supervision sont exigées pour obtenir le titre de psychothérapeute, ce n'est pas le cas en France?
Je te renvoie au topic
http://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php?t=9105 qui détaille ce qu'il faut pour avoir le titre de psychologue et celui de psychothérapeute en France (ce sont deux titres différents).
Non, c'est plutôt une question de formation et de pratique (la supervision est réalisée lors des stages et fortement recommandée par la suite, mais pas obligatoire)