Se regarder d'un point de vue extérieur
Se regarder d'un point de vue extérieur
Bonjour
Je ne sais pas comment expliquer ce phénomène mais avez-vous aussi le pbl de regarder vos actions d'un point de vue extérieur ? A la fois on est "en soi" pour connaître son ressenti, ses émotions et "hors soi" pour adopter la perspective des autres et réviser le "en soi" à la lumière du "hors soi". Dur à à expliquer.
Ça me joue des tours dans plusieurs situations de la vie notamment au théâtre où je joue et en même temps "je me regarde jouer" donc je ne suis pas réellement "dedans" Et parfois aussi dans le fait de ne pas pouvoir adopter certaines idées tentantes car je comprends les différentes perspectives. Ou être moi dans ma perspective mais pouvoir être ami avec des gens complètement dans une autre perspective parce que je la comprends qui a leur tour ressentent comme une trahison qd ils découvrent que j'ai une autre perspective que la leur, alors qu'ils me croyaient acquis à leur cause comme je les comprenais.
Ça vous parle ?
Je ne sais pas comment expliquer ce phénomène mais avez-vous aussi le pbl de regarder vos actions d'un point de vue extérieur ? A la fois on est "en soi" pour connaître son ressenti, ses émotions et "hors soi" pour adopter la perspective des autres et réviser le "en soi" à la lumière du "hors soi". Dur à à expliquer.
Ça me joue des tours dans plusieurs situations de la vie notamment au théâtre où je joue et en même temps "je me regarde jouer" donc je ne suis pas réellement "dedans" Et parfois aussi dans le fait de ne pas pouvoir adopter certaines idées tentantes car je comprends les différentes perspectives. Ou être moi dans ma perspective mais pouvoir être ami avec des gens complètement dans une autre perspective parce que je la comprends qui a leur tour ressentent comme une trahison qd ils découvrent que j'ai une autre perspective que la leur, alors qu'ils me croyaient acquis à leur cause comme je les comprenais.
Ça vous parle ?
- Bradeck
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Re: Se regarder d'un point de vue extérieur
Hello Callie,
J'ai l'impression qu'il y a deux problématiques dans ce que tu dis.En tous les cas, c'est comme cela que moi je le comprends, car c'est comme cela que je le vis.
1/ Etre spectateur de soi-même
J'ai cette impression dès que je suis avec d'autres personnes. Je pense ne pas profiter pleinement du moment présent, car en même temps que je le vis, je l'observe. C'est inconscient et j'ai un mal fou à l'arrêter. J'ai l'impression que cela fait partis de mon mécanisme de camouflage. J'observe la scène pour voir si je projète la "bonne image" pour tenter de mieux m'intégrer ou pour mieux faire passer mon message. Le résultat est catastrophique en fait, car je m'intègre tellement bien que j'en deviens quelqu'un de lisse, qui crée le conscensus... Cela fait qu'on trouve que je dis des choses pas idiotes, mais cela ne crée pas quelqu'un d'intéressant.
Je me demande si cela est à relier au "faux-self" ? Il faut que je me documente !!
2/ Débat et empathie
Dans une discussion, ou plutôt dans un débat, l'empathie me permet de comprendre le point de vue des autres. Parfois, lorsque c'était un point de vue qui ne m'était jamais venu à l'esprit, je suis même capable d'enchaîner des réfléxions qui permettent de l'étayer juste pour être sûr de bien faire le tour de la question, alors que je ne suis dans le fond pas d'accord.
Je connais donc bien le regard d'incomprehension lorsque mon discours passe sur le mode "Je déconstruis tous ce que j'ai dit avant", et j'ai l'impression de voir des petites bulles de pensées au dessus des têtes de mes "alliés" de discussions avec des commentaires du genre "Mais... Qu'est-ce qu'il nous fait ?"
Cela va mieux lorsque je me mords la langue . Je laisse donc les gens exprimer leur opinion jusqu'au bout. Parfois je complête par la technique de la reformulation "Si j'ai bien compris, tu dis que blabla". Et après je sors mes arguments à moi.
Dans ma vie professionnelle, cela me crée pas mal de soucis, car dans mon language corporel, je hoche de la tête pour signifier que je comprends ce qui est dit, du point de vue de l'interlocuteur, mais pas pour signifier que je suis d'accord. Alors quand j'ai hoché de la tête pendant dix minutes puis que je parle pour dire "Mais en fait non...", c'est parfois délicat.
D'ailleurs, on m'a fait souvent remarquer ces derniers temps que lorsque l'on me pose une question du style "Est-ce que tu penses qu'il faudrait faire ça", je réponds très souvent "Oui... mais non parce que..." En fait, c'est parce que pour trouver mes arguments, je me positionne tout d'abord dans la tête de mon interlocuteur pour bien comprendre sa suggestion, d'où le "Oui", puis je fais partir ma réflexion de là, d'où le "Mais non..."
Mais, ce qui est le plus "difficile" à admettre parfois pour mes proches, ce sont les sujets de fond sur lesquels il n'y a pas de "bonnes réponses". Car si c'est sympa d'être d'accord avec les gens, si on dit oui tout le temps, on s'ennuie, alors que le débat, le faît même de réfléchir, c'est quand même stimulant. Donc je me permet de changer de perspective pour "défendre le maillon faible" de la discussion. Cela fait que parfois on ne sais pas bien où je me situe (je ne serais pas étonnée que certains proches me croient affecté de personnalités multiples )
Je me souviendrais toute ma vie d'une anecdote de ma vie étudiante : une amie (V) voulait me convertir. Je suis athée, je n'ai pas besoin du regard d'un dieu pour m'empêcher de faire des choses méchantes ou qui me distribue des points de bonne conduite. Donc je lui ait dit non merci, mais s'en est suivi un débat passionant sur la foi, le fait que Dieu est amour, etc... Et le lendemain soir, je me suis retrouvé avec V et un troisième larron, et le sujet revient. Le nouveau venu défend la position athéiste. Et là, au lieu de dire juste "Ok, moi c'est pareil", et vue que V ne parlait pas, je tais mes convictions, et j'argumente dans le sens de la croyance en un dieu, juste pour le plaisir du débat.
J'ai d'abord eu le droit à une paire d'yeux hallucinée, puis à un foudroiement du regard, suivi d'un "Mais tu es incroyable toi !" de la part de V. J'ai eu beaucoup de mal à m'en sortir, à faire comprendre que je ne reniait pas mes convictions, même si j'argumentais un point de vue qui n'était pas le mien
En fait, je suis un professionnel de ce que l'on dénomme "L'avocat du diable" , je fais des efforts pour me calmer la dessus, mais c'est tellement bon
Désolé c'était un peu long, et j'espère surtout ne pas avoir fait un hors sujet.
J'ai l'impression qu'il y a deux problématiques dans ce que tu dis.En tous les cas, c'est comme cela que moi je le comprends, car c'est comme cela que je le vis.
1/ Etre spectateur de soi-même
J'ai cette impression dès que je suis avec d'autres personnes. Je pense ne pas profiter pleinement du moment présent, car en même temps que je le vis, je l'observe. C'est inconscient et j'ai un mal fou à l'arrêter. J'ai l'impression que cela fait partis de mon mécanisme de camouflage. J'observe la scène pour voir si je projète la "bonne image" pour tenter de mieux m'intégrer ou pour mieux faire passer mon message. Le résultat est catastrophique en fait, car je m'intègre tellement bien que j'en deviens quelqu'un de lisse, qui crée le conscensus... Cela fait qu'on trouve que je dis des choses pas idiotes, mais cela ne crée pas quelqu'un d'intéressant.
Je me demande si cela est à relier au "faux-self" ? Il faut que je me documente !!
2/ Débat et empathie
Dans une discussion, ou plutôt dans un débat, l'empathie me permet de comprendre le point de vue des autres. Parfois, lorsque c'était un point de vue qui ne m'était jamais venu à l'esprit, je suis même capable d'enchaîner des réfléxions qui permettent de l'étayer juste pour être sûr de bien faire le tour de la question, alors que je ne suis dans le fond pas d'accord.
Je connais donc bien le regard d'incomprehension lorsque mon discours passe sur le mode "Je déconstruis tous ce que j'ai dit avant", et j'ai l'impression de voir des petites bulles de pensées au dessus des têtes de mes "alliés" de discussions avec des commentaires du genre "Mais... Qu'est-ce qu'il nous fait ?"
Cela va mieux lorsque je me mords la langue . Je laisse donc les gens exprimer leur opinion jusqu'au bout. Parfois je complête par la technique de la reformulation "Si j'ai bien compris, tu dis que blabla". Et après je sors mes arguments à moi.
Dans ma vie professionnelle, cela me crée pas mal de soucis, car dans mon language corporel, je hoche de la tête pour signifier que je comprends ce qui est dit, du point de vue de l'interlocuteur, mais pas pour signifier que je suis d'accord. Alors quand j'ai hoché de la tête pendant dix minutes puis que je parle pour dire "Mais en fait non...", c'est parfois délicat.
D'ailleurs, on m'a fait souvent remarquer ces derniers temps que lorsque l'on me pose une question du style "Est-ce que tu penses qu'il faudrait faire ça", je réponds très souvent "Oui... mais non parce que..." En fait, c'est parce que pour trouver mes arguments, je me positionne tout d'abord dans la tête de mon interlocuteur pour bien comprendre sa suggestion, d'où le "Oui", puis je fais partir ma réflexion de là, d'où le "Mais non..."
Mais, ce qui est le plus "difficile" à admettre parfois pour mes proches, ce sont les sujets de fond sur lesquels il n'y a pas de "bonnes réponses". Car si c'est sympa d'être d'accord avec les gens, si on dit oui tout le temps, on s'ennuie, alors que le débat, le faît même de réfléchir, c'est quand même stimulant. Donc je me permet de changer de perspective pour "défendre le maillon faible" de la discussion. Cela fait que parfois on ne sais pas bien où je me situe (je ne serais pas étonnée que certains proches me croient affecté de personnalités multiples )
Je me souviendrais toute ma vie d'une anecdote de ma vie étudiante : une amie (V) voulait me convertir. Je suis athée, je n'ai pas besoin du regard d'un dieu pour m'empêcher de faire des choses méchantes ou qui me distribue des points de bonne conduite. Donc je lui ait dit non merci, mais s'en est suivi un débat passionant sur la foi, le fait que Dieu est amour, etc... Et le lendemain soir, je me suis retrouvé avec V et un troisième larron, et le sujet revient. Le nouveau venu défend la position athéiste. Et là, au lieu de dire juste "Ok, moi c'est pareil", et vue que V ne parlait pas, je tais mes convictions, et j'argumente dans le sens de la croyance en un dieu, juste pour le plaisir du débat.
J'ai d'abord eu le droit à une paire d'yeux hallucinée, puis à un foudroiement du regard, suivi d'un "Mais tu es incroyable toi !" de la part de V. J'ai eu beaucoup de mal à m'en sortir, à faire comprendre que je ne reniait pas mes convictions, même si j'argumentais un point de vue qui n'était pas le mien
En fait, je suis un professionnel de ce que l'on dénomme "L'avocat du diable" , je fais des efforts pour me calmer la dessus, mais c'est tellement bon
Désolé c'était un peu long, et j'espère surtout ne pas avoir fait un hors sujet.
En raison du manque d’intérêt suscité, la journée de demain est annulée (Ministère du nihilisme)
Pour raison d'économies, la lumière du bout du tunnel va être éteinte (Ministère du budget)
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Re: Se regarder d'un point de vue extérieur
Vlid s'était joint à une discussion intitulée "Se regarder d'un point de vue extérieur". Très attentif, il attendait que Bradeck eut terminé d'exposer son point de vue pour leur faire part du sien.
Le discours de Bradeck était remarquable et laissa Vlid quelques instants coi. Il se gratta l'arrière du crâne en disant :
Bon, ben ... Bradeck, tu as tout dit et tu l'as bien dit ! Donc inutile que je refasse exactement le même discours.
Je me reconnais point par point dans ce rôle d' "avocat du diable". J'utilise d'ailleurs la même expression ou parfois je dis que j'ai tendance à me tirer une balle dans le pied.
C'est jouissif d'être un enquiquineur qui empêche les gens de penser en rond. Quand les gens disent noir, je dis blanc ; quand ils disent blanc, je dis noir. C'est un peu un rôle de "bonne conscience" (ou mauvaise selon les points de vue) qui rappelle l'illusion de la pensée unique. J'entends par "illusion de la pensée unique", l'oubli pas forcément volontaire qu'il existe d'autres points de vue que celui du groupe auquel on appartient.
Vlid plaça le pouce et l'index de sa main droite en équerre et visa son pied. Il bruita le tir d'un pistolet avant de reprendre :
Je vais me tirer une balle dans le pied par rapport à ce que je viens de dire : cela n'empêche pas nécessairement les gens de penser en rond car subsiste le risque que les membres du groupe se lassent d'écouter les "inepties" de l'avocat du diable et en reviennent à l'illusion de la pensée unique ...
Le discours de Bradeck était remarquable et laissa Vlid quelques instants coi. Il se gratta l'arrière du crâne en disant :
Bon, ben ... Bradeck, tu as tout dit et tu l'as bien dit ! Donc inutile que je refasse exactement le même discours.
Je me reconnais point par point dans ce rôle d' "avocat du diable". J'utilise d'ailleurs la même expression ou parfois je dis que j'ai tendance à me tirer une balle dans le pied.
C'est jouissif d'être un enquiquineur qui empêche les gens de penser en rond. Quand les gens disent noir, je dis blanc ; quand ils disent blanc, je dis noir. C'est un peu un rôle de "bonne conscience" (ou mauvaise selon les points de vue) qui rappelle l'illusion de la pensée unique. J'entends par "illusion de la pensée unique", l'oubli pas forcément volontaire qu'il existe d'autres points de vue que celui du groupe auquel on appartient.
Vlid plaça le pouce et l'index de sa main droite en équerre et visa son pied. Il bruita le tir d'un pistolet avant de reprendre :
Je vais me tirer une balle dans le pied par rapport à ce que je viens de dire : cela n'empêche pas nécessairement les gens de penser en rond car subsiste le risque que les membres du groupe se lassent d'écouter les "inepties" de l'avocat du diable et en reviennent à l'illusion de la pensée unique ...
“There are two kinds of fools. One says, "This is old, and therefore good." And one says, " This is new, and therefore better.”
― John Brunner, The Shockwave Rider
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Re: Se regarder d'un point de vue extérieur
Ah pour moi, ça va plus loin que ça. Mais j'ai du mal à m'expliquer... Donc je comprends que je ne sois pas comprise
C'est comme si j'étais spectatrice de moi même, souvent, en même temps que je parle. C'est à dire que je réfléchis à la fois de l'intérieur et de l'extérieur en parallèle. En même temps je vois défiler mes idées et je vois défiler l'impact qu'elles ont sur l'autre, percevant intuitivement les idées de l'autre. Et selon le cas, je choisis effectivement de me faire l'avocat du diable (plus pour pousser les gens dans leur raisonnement et en délimiter les contours et la cohérence... dans ce cas je suis perçue comme agressive sans l'être pour autant) ou j'adapte mon discours pour qu'il soit compris par la personne et que la personne perçoive le sens du message au delà des mots utilisés. Un peu comme si je me mettais à son niveau (dit sans arrogance...) Chacun a son fonctionnement et comme si je percevais spontanément ce fonctionnement, différent du mien et que j'adaptais mon discours pour qu'il puisse être compris de ce fonctionnement différent.
Mais ce qui m'interpelle c'est ce truc d'auto-spectatrice, ça vous parle ? Ou je suis tarée ?
C'est comme si j'étais spectatrice de moi même, souvent, en même temps que je parle. C'est à dire que je réfléchis à la fois de l'intérieur et de l'extérieur en parallèle. En même temps je vois défiler mes idées et je vois défiler l'impact qu'elles ont sur l'autre, percevant intuitivement les idées de l'autre. Et selon le cas, je choisis effectivement de me faire l'avocat du diable (plus pour pousser les gens dans leur raisonnement et en délimiter les contours et la cohérence... dans ce cas je suis perçue comme agressive sans l'être pour autant) ou j'adapte mon discours pour qu'il soit compris par la personne et que la personne perçoive le sens du message au delà des mots utilisés. Un peu comme si je me mettais à son niveau (dit sans arrogance...) Chacun a son fonctionnement et comme si je percevais spontanément ce fonctionnement, différent du mien et que j'adaptais mon discours pour qu'il puisse être compris de ce fonctionnement différent.
Mais ce qui m'interpelle c'est ce truc d'auto-spectatrice, ça vous parle ? Ou je suis tarée ?
Re: Se regarder d'un point de vue extérieur
Je ne pense pas que tu sois la seule concernée par le problème......
Quoi ?
Mais je ne suis pas un ###Charcutier-zingueur en reprise d’études ### ! Je suis une girafe bleue !
Mais je ne suis pas un ###Charcutier-zingueur en reprise d’études ### ! Je suis une girafe bleue !
Re: Se regarder d'un point de vue extérieur
Je ne pense pas que tu sois la seule concernée par le problème......
Il m'arrive que quelqu'un me pose une question et une petite caméra s'envole au dessus de moi pour me donner un aperçu de l'ensemble de la situation.
Se déclenche alors tout un processus:
Comment faut-il que je comprenne cette question ?
Est-ce que ma réponse sera celle que la personne attends ?
Et si je répondais le contraire ça donnerai quoi ?
Vais-je la vexer si je lui parle franchement ?
Quel est son état psychologique et est-t-elle en condition pour que je lui dise cela ?
(oui oui c'est débile mais ça va jusque là !!!)
Joyeux foutoir pour une simple question !
Et en règle générale je réponds à côté et le type commence à me trouver bizarre.
Ça peut devenir très gênant quand ça se répète dans une situation de travail.
En fait je crois que le phénomène se déclenche surtout dans des situations spontanées où je ne suis pas sûr de moi.
Il m'arrive que quelqu'un me pose une question et une petite caméra s'envole au dessus de moi pour me donner un aperçu de l'ensemble de la situation.
Se déclenche alors tout un processus:
Comment faut-il que je comprenne cette question ?
Est-ce que ma réponse sera celle que la personne attends ?
Et si je répondais le contraire ça donnerai quoi ?
Vais-je la vexer si je lui parle franchement ?
Quel est son état psychologique et est-t-elle en condition pour que je lui dise cela ?
(oui oui c'est débile mais ça va jusque là !!!)
Joyeux foutoir pour une simple question !
Et en règle générale je réponds à côté et le type commence à me trouver bizarre.
Ça peut devenir très gênant quand ça se répète dans une situation de travail.
En fait je crois que le phénomène se déclenche surtout dans des situations spontanées où je ne suis pas sûr de moi.
Quoi ?
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- Bradeck
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Re: Se regarder d'un point de vue extérieur
Et bien, lorsque tu dis :
Et lorsque tu dis:
D'ailleurs parfois c'est très gênant, car lorsque je parles avec un canadien, ou un marseillais, enfin quiconque avec un accent, ou ne serait-ce qu'une manière différente de la mienne de parler... je m'adapte, j'utilise leurs expression, et je prends leur accent en moins de 10 minutes. Et c'est terrible, car alors la partie de moi qui "regarde" la scène m'envoie un message du type "Arrête, il/elle va croire que tu te moques si tu prends leur accent". Et là commence une lute entre mon moi "spectateur" qui me dit de ne pas "trop m'adapter", et mon moi qui parle, qui lui "veux s'adapter"... C'est super fatiguant.
Je dis :Callie a écrit :C'est comme si j'étais spectatrice de moi même, souvent, en même temps que je parle. C'est à dire que je réfléchis à la fois de l'intérieur et de l'extérieur en parallèle.
Et cela me semble être la même chose, tout comme Tino et sa petite caméra.Bradeck a écrit :J'ai cette impression dès que je suis avec d'autres personnes. Je pense ne pas profiter pleinement du moment présent, car en même temps que je le vis, je l'observe.
Et lorsque tu dis:
Moi je dis :Callie a écrit :j'adapte mon discours pour qu'il soit compris par la personne et que la personne perçoive le sens du message au delà des mots utilisés. Un peu comme si je me mettais à son niveau (dit sans arrogance...) Chacun a son fonctionnement et comme si je percevais spontanément ce fonctionnement, différent du mien et que j'adaptais mon discours pour qu'il puisse être compris de ce fonctionnement différent.
Ce que tu nommes adaptation, c'est ce que j'appelle mon camouflage, je suis un caméléon, je m'adapte à mon interlocuteur.Bradeck a écrit :J'ai l'impression que cela fait partis de mon mécanisme de camouflage. J'observe la scène pour voir si je projète la "bonne image" pour tenter de mieux m'intégrer ou pour mieux faire passer mon message.
D'ailleurs parfois c'est très gênant, car lorsque je parles avec un canadien, ou un marseillais, enfin quiconque avec un accent, ou ne serait-ce qu'une manière différente de la mienne de parler... je m'adapte, j'utilise leurs expression, et je prends leur accent en moins de 10 minutes. Et c'est terrible, car alors la partie de moi qui "regarde" la scène m'envoie un message du type "Arrête, il/elle va croire que tu te moques si tu prends leur accent". Et là commence une lute entre mon moi "spectateur" qui me dit de ne pas "trop m'adapter", et mon moi qui parle, qui lui "veux s'adapter"... C'est super fatiguant.
Tu es peut-être tarée, mais comme tu le vois certainement pas la seuleCallie a écrit :Mais ce qui m'interpelle c'est ce truc d'auto-spectatrice, ça vous parle ? Ou je suis tarée ?
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Pour raison d'économies, la lumière du bout du tunnel va être éteinte (Ministère du budget)
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Re: Se regarder d'un point de vue extérieur
Ok le truc de la petite caméra (pour gens tarés ) ça me parle. Le survol de la situation et l'auto-interrogatoire qui suit c'est exactement ça. Ça va plus loin que la simple empathie
- Bradeck
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Re: Se regarder d'un point de vue extérieur
Je comprends ce que tu veux dire lorsque tu annonces que c'est plus que de l'empathie, et c'est pas faux...
Je relie malgré tout un peu les deux car l'exemple de monologue (très parlant) de TIno est malgré tout "tourné vers l'interlocuteur".
Il me semble que cette dualité obstervateur/acteur est décrite dans les livres (je ne sais plus si c'est dans celui de JSF ou de Bost...)
J'ai l'impression que nous sommes nombreux à faire ces monologues et/ou auto-interrogatoires intérieurs.
C'est un peu comme pour les films intérieurs, cela fait du bien de savoir que nous ne sommes pas les seuls
Je relie malgré tout un peu les deux car l'exemple de monologue (très parlant) de TIno est malgré tout "tourné vers l'interlocuteur".
Il me semble que cette dualité obstervateur/acteur est décrite dans les livres (je ne sais plus si c'est dans celui de JSF ou de Bost...)
J'ai l'impression que nous sommes nombreux à faire ces monologues et/ou auto-interrogatoires intérieurs.
C'est un peu comme pour les films intérieurs, cela fait du bien de savoir que nous ne sommes pas les seuls
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Re: Se regarder d'un point de vue extérieur
Ça devient juste complexe quand tu interprètes l'interprétation que tu as de l'interprétation de la personne
Parfois, on ne s'en sort plus dans notre tête et ça crée des embrouilles pas possibles...
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Re: Se regarder d'un point de vue extérieur
Je vois tout à fait de quoi tu parles, Callie, étant coutumière de cette position extérieure depuis toute petite.
Ça m'a d'ailleurs toujours gênée, fait honte, parce que j'ai peur de ne pas être tout à fait avec les gens, de paraître distante, ou pire de m'"écouter parler" - dans le sens qu'on donne habituellement à cette expression. Mais dans les faits, c'est malheureusement ce qui arrive, sauf que ce n'est pas de l'auto-satisfaction, mais bien comme vous l'avez décrit, une analyse des faits et gestes de ceux qui prennent part à la conversation, moi comprise.
Mais je remarque que quand je suis au milieu d'un sujet vraiment intéressant, dans une discussion vraiment animée, qui me demande un investissement intellectuel intense, j'arrive à sortir de ça (ou bien je ne parviens plus à le faire ?...), au moins en partie. Ce qui me fait penser que c'est une façon d'utiliser un trop plein d'activité intellectuelle, qui se met naturellement en place quand la conversation n'est pas assez coûteuse.
Être entièrement dans la situation, dans l'échange, ça fait du bien de temps en temps, mais il y a également un écueil : je ne contrôle plus bien mon comportement social. Quand la vision externe revient ou que j'y repense après coup, je me rends compte que je perds le contact visuel, que j'utilise moins de régulateurs de l'échange, que je peux transgresser le tour de parole et surtout sortir d'un schéma classique et ordonné de conversation. Ça peut être très gênant pour la personne en face, sauf si elle est dans le même délire.
En fin de compte, cette pénible "vision externe" a aussi son utilité.
Ça m'a d'ailleurs toujours gênée, fait honte, parce que j'ai peur de ne pas être tout à fait avec les gens, de paraître distante, ou pire de m'"écouter parler" - dans le sens qu'on donne habituellement à cette expression. Mais dans les faits, c'est malheureusement ce qui arrive, sauf que ce n'est pas de l'auto-satisfaction, mais bien comme vous l'avez décrit, une analyse des faits et gestes de ceux qui prennent part à la conversation, moi comprise.
Mais je remarque que quand je suis au milieu d'un sujet vraiment intéressant, dans une discussion vraiment animée, qui me demande un investissement intellectuel intense, j'arrive à sortir de ça (ou bien je ne parviens plus à le faire ?...), au moins en partie. Ce qui me fait penser que c'est une façon d'utiliser un trop plein d'activité intellectuelle, qui se met naturellement en place quand la conversation n'est pas assez coûteuse.
Être entièrement dans la situation, dans l'échange, ça fait du bien de temps en temps, mais il y a également un écueil : je ne contrôle plus bien mon comportement social. Quand la vision externe revient ou que j'y repense après coup, je me rends compte que je perds le contact visuel, que j'utilise moins de régulateurs de l'échange, que je peux transgresser le tour de parole et surtout sortir d'un schéma classique et ordonné de conversation. Ça peut être très gênant pour la personne en face, sauf si elle est dans le même délire.
En fin de compte, cette pénible "vision externe" a aussi son utilité.
J'ai mis mon képi dans la cage
et je suis sorti avec l'oiseau sur la tête...
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J. Prévert
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Re: Se regarder d'un point de vue extérieur
Je vis ça aussi Callie. C'est utile pour se fondre dans la masse, pour comprendre l'ambiance, et adopter l'attitude ad hoc, le comportement social attendu. A la fois cet hyper-contrôle facilite l'adaptation, et en même temps ça m'occasionne un stress quand le rôle à jouer s'éloigne trop de mon comportement spontané. Et le problème c'est qu'à trop se regarder, pour vérifier sans cesse la justesse du "jeu", on s'auto-manipule, on devient soi-même sa propre marionnette, que l'on déguise en fonction des circonstances, on camoufle son ressenti et on fini par s'oublier.
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Re: Se regarder d'un point de vue extérieur
Aussi loin qu'il me souvienne j'ai "étudié" mes "semblables" en situation sociale, je dirais même que c'est ma première nature, à 12 ans je récupérais les vieux postes TSF devenus obsolètes que j'avais entrepris d'étudier tant le principe était "magique", très vite j'ai fait le lien avec la communication (émetteur/récepteur, fréquence d'émission, puissance d'émission, distance/ émetteur, bruit parasite ect...) au point que l'âge passant me documentant de plus en plus("le langage silencieux", "la dimension cachée"-E.T.Hall, "la nouvelle communication"- de l'école de Palo Alto, "la psychologie des foules"-G. Lebon ect..) je devins un véritable spécialiste en communication au détriment de ma propre capacité à communiqué et à m'insérer socialement.
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Re: Se regarder d'un point de vue extérieur
Bradeck : tu as totalement résumé ce que je vis particulièrement dans ta partie "Débat et empathie". Et jusqu'à l'accent, j'ai travaillé avec des canadiens au début je crois qu'ils pensaient que je me fichais un peu d'eux. Je devais travailler sur moi pour ne pas prendre l'accent à chaque conférence téléphonique.
J'ai aussi observé que les gens ont tendance à croire que je ne veux pas me mouiller ou ne froisser personne (même moi ? Parfois je me dis allez assume tu dois bien avoir une opinion propre !). Et tu m'offres une toute autre perspective sur moi même. Je ne vais pas paraphraser ce que vous avez dit... En fait c'est plutôt que je n'ai pas une opinion mais de trop nombreuses ?
Pour recentrer sur le sujet, je me retrouve dans cette sensation de "se regarder", me regarder vivre, parler... Analyser en temps réel ce qui se passe. Et parfois rejouer le film ensuite en me demandant pourquoi j'ai dit ou fait les choses d'une certaine manière. Pourquoi je n'ai pas pris ce parti là à un moment donné de la discussion et trouver de nouveaux arguments au débat. Souvent je me reproche aussi d'avoir trop monopolisé la conversation / coupé la parole / fini les phrases...
J'ai aussi observé que les gens ont tendance à croire que je ne veux pas me mouiller ou ne froisser personne (même moi ? Parfois je me dis allez assume tu dois bien avoir une opinion propre !). Et tu m'offres une toute autre perspective sur moi même. Je ne vais pas paraphraser ce que vous avez dit... En fait c'est plutôt que je n'ai pas une opinion mais de trop nombreuses ?
Pour recentrer sur le sujet, je me retrouve dans cette sensation de "se regarder", me regarder vivre, parler... Analyser en temps réel ce qui se passe. Et parfois rejouer le film ensuite en me demandant pourquoi j'ai dit ou fait les choses d'une certaine manière. Pourquoi je n'ai pas pris ce parti là à un moment donné de la discussion et trouver de nouveaux arguments au débat. Souvent je me reproche aussi d'avoir trop monopolisé la conversation / coupé la parole / fini les phrases...
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Re: Se regarder d'un point de vue extérieur
Juste pour dire que Callie et Bradeck ont bien fait le tour de la question, je crois, et aussi rejoindre le club des tarés!
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Re: Se regarder d'un point de vue extérieur
En ce qui concerne ce pet' au casque...
Ma petite caméra est située en haut droite, plus ou moins proche de la tête, proportionnellement à la distance de la vue.
En revanche sur un travail méticuleux (soudure, couture, jardin...) ou précis je re-rentre dans ma tête (ou discussion intéressante lorsque j'oublie la "retenue" submergé par les hyper-excitabilités en tous genres).
J'ai souvent l'imagerie suivante :
- je fais une action (genre du cerf-volant)
- en même temps je me promène sur la plage et voit un gars qui fait du cerf-volant
- je suis sur la jetée et observe le gars sur la plage qui marche en direction de celui qui fait du cerf-volant
L'avantage c'est qu'on est jamais seul tous les trois (qui ensemble font 4 (?) ou sinon ce sont les 2 premiers qui font ensemble 3, mais comme chacun est le même de façon contiguë... C'est pas clair désolé, mais y'a une synthèse soit dans le déroulement lui même, soit dans la conclusion de l'un des protagonistes ou collégiale, ça dépend de la situation .), même si le premier ne voit pas le second, qui lui-même ne regarde pas la jetée depuis laquelle le vent de face empêche d'interpeller les autres... parce que fatalement... y'a plein d'histoires possibles en fait, surtout s'ils commencent à se contacter chacun, là ça devient chaud à gérer.
Aussi lorsque je suis focalisé, en oubliant quasiment le reste de l'environnement, plongé dans une discussion (ou activité, ) assez intense (ou carrément dans le jus, en mode survie), le retour sur terre, repu, est parfois tragi-comique, me faisant taxer d'autiste (parce que j'ai occulté de ma sphère auditive la discussion connexe des jantes alu pour bien éponger ce trop rare moment intense), d'hyperactif, voire un foutage de gueule collectif qui excite la paranoïa.
Si en plus on ajoute la petite caméra, vas y pour la schizophrénie, bipolarité, multipolarité... Ou que sais-je encore =)
Donc bien content de tomber sur ce sujet, en espérant ne pas être trop en-dehors... Je me suis souvent questionné ce sujet et me questionne encore, la preuve =)
Par ailleurs, j'ai un mal fou avec les jeux vidéos en FPS (first person shoot) où l'on ne voit que ses mains, mon champ de vision est trop réduit je trouve et il me manque plein de données qui sont habituellement fournie par "la petite caméra" de 3/4 arrière (Pim..Pom...Pim...Pom).
Si sur ce même jeu il y a la possibilité de passer en vue subjective, je suis vraiment plus l'aise et peut évoluer.
Ce n'est malheureusement pas le cas de COD4, où je stagne lamentablement au niveau de noob
Je corrèle assez ça avec le thème "vivre le présent", où je remarque souvent dans le professionnel ou ailleurs, que les gens agissent du tac-o-tac, alors qu'il me faut un soupçon de vue globale d'abord.
Et puis avec ça permet de se repasser le/les films et de retravailler les situations, en son et lumière, de faire des montages, des mixs, des cuts, des medleys, etc.
Un truc de dingue quoi...
Edit : comme dit par tino, c'est plutôt en situation floues ou un peu complexes. Voire pour tromper l'ennui
Ma petite caméra est située en haut droite, plus ou moins proche de la tête, proportionnellement à la distance de la vue.
En revanche sur un travail méticuleux (soudure, couture, jardin...) ou précis je re-rentre dans ma tête (ou discussion intéressante lorsque j'oublie la "retenue" submergé par les hyper-excitabilités en tous genres).
J'ai souvent l'imagerie suivante :
- je fais une action (genre du cerf-volant)
- en même temps je me promène sur la plage et voit un gars qui fait du cerf-volant
- je suis sur la jetée et observe le gars sur la plage qui marche en direction de celui qui fait du cerf-volant
L'avantage c'est qu'on est jamais seul tous les trois (qui ensemble font 4 (?) ou sinon ce sont les 2 premiers qui font ensemble 3, mais comme chacun est le même de façon contiguë... C'est pas clair désolé, mais y'a une synthèse soit dans le déroulement lui même, soit dans la conclusion de l'un des protagonistes ou collégiale, ça dépend de la situation .), même si le premier ne voit pas le second, qui lui-même ne regarde pas la jetée depuis laquelle le vent de face empêche d'interpeller les autres... parce que fatalement... y'a plein d'histoires possibles en fait, surtout s'ils commencent à se contacter chacun, là ça devient chaud à gérer.
Aussi lorsque je suis focalisé, en oubliant quasiment le reste de l'environnement, plongé dans une discussion (ou activité, ) assez intense (ou carrément dans le jus, en mode survie), le retour sur terre, repu, est parfois tragi-comique, me faisant taxer d'autiste (parce que j'ai occulté de ma sphère auditive la discussion connexe des jantes alu pour bien éponger ce trop rare moment intense), d'hyperactif, voire un foutage de gueule collectif qui excite la paranoïa.
Si en plus on ajoute la petite caméra, vas y pour la schizophrénie, bipolarité, multipolarité... Ou que sais-je encore =)
Donc bien content de tomber sur ce sujet, en espérant ne pas être trop en-dehors... Je me suis souvent questionné ce sujet et me questionne encore, la preuve =)
Par ailleurs, j'ai un mal fou avec les jeux vidéos en FPS (first person shoot) où l'on ne voit que ses mains, mon champ de vision est trop réduit je trouve et il me manque plein de données qui sont habituellement fournie par "la petite caméra" de 3/4 arrière (Pim..Pom...Pim...Pom).
Si sur ce même jeu il y a la possibilité de passer en vue subjective, je suis vraiment plus l'aise et peut évoluer.
Ce n'est malheureusement pas le cas de COD4, où je stagne lamentablement au niveau de noob
Je corrèle assez ça avec le thème "vivre le présent", où je remarque souvent dans le professionnel ou ailleurs, que les gens agissent du tac-o-tac, alors qu'il me faut un soupçon de vue globale d'abord.
Et puis avec ça permet de se repasser le/les films et de retravailler les situations, en son et lumière, de faire des montages, des mixs, des cuts, des medleys, etc.
Un truc de dingue quoi...
Edit : comme dit par tino, c'est plutôt en situation floues ou un peu complexes. Voire pour tromper l'ennui
Quand on est mort, c'est pour la vie.
Avant c'était pire mais c'était mieux.
La sensation est proportionnelle au logarithme de la grandeur excitatrice (Fechner)
Avant c'était pire mais c'était mieux.
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