Je me demandais: S'il n'est pas possible de rater son test de QI, est-il possible qu'un praticien puisse rater l'évaluation de ce test?
Pour être claire: Je ne pense pas être surdouée et je ne cherche pas à, ce n'est pas ma démarche ici. En revanche, depuis que j'ai découvert mes résultats, je me pose beaucoup de questions sur la validité de mon test (et j'insiste bien, c'est seul sa validité qui m'intéresse). J'ai l'impression qu'il est invalide et qu'il ne pourra servir à d'autres professionnels (hors, j'en ai besoin, en particulier pour les indices). Je pense même qu'il peut les induire en erreur:
Jusqu'à maintenant, je n'avais pas eu accès aux notes, mais je les ai demandé il y a peu pour une autre raison, et je les ai donc découvert pour la première fois.
Et je ne suis peut-être pas assez intelligente et ignorante, mais, rationnellement, j'ai tout de suite pensé que les résultats de mon test sont incohérents, de la même façon qu'une autre psychologue qui m'avait déjà fait la réflexion.
De façon générale, il y a de grands écarts entre toutes les notes (inter-indices, indice, dans le QI verbal, le Qi performance, et le QI verbal-performance). Malgré tout, la praticienne a pu évalué trois indices autour de 80 de QI, et un QI total homogène tournant autour de 100, ce qui devrait indiquer une homogénéité, alors que ce n'est le cas nulle part (pourtant elle m'a affirmé l'homogénéité!). Comment est-ce possible de parler d'une homogénéité dans ce cas? Ce n'est pas par narcissisme ou mégalomanie, mais, je ne pense honnêtement pas avoir 80 de QI. Il n'y a qu'un seul indice qui s'écarte significativement de tous les autres, avec plus de 20 pts d'écart (IVT évalué à plus de 110, avec une marge d'erreur de 5%).
Puis j'ai trouvé ceci:
"Le point de départ est le calcul d’une ligne de base égale à la moyenne des quatre indices (somme des quatre indices divisée par quatre). Ensuite, la différence entre chaque indices et cette ligne de base peut être calculée. Une part des écarts entre les indices et la ligne de base est due aux erreurs de mesure qui affectent inévitablement les notes obtenues. Il est, dès lors, nécessaire de déterminer un seuil à partir duquel il est raisonnable de considérer que les différences observées sont le reflet d’une différence réelle d’efficience d’une composante de l’intelligence. Le seuil choisi représente le risque de se tromper que le praticien est prêt à accepter. [...]Dans l’exemple, nous pouvons constater que la personne examinée présente un seul indice (irp) s’écartant significativement de sa moyenne. Seul cet indice mérite d’être interprété. Les autres différences sont considérées comme la conséquence de variations aléatoires dues aux erreurs de mesure et ne méritent pas que l’on s’y attarde. Par conséquent, les indices icv, imt et ivt seront considérés comme se situant globalement au même niveau."
https://www.cairn.info/revue-le-journal ... age-26.htm
Je me suis donc fait ce dit calcul puisque c'est applicable à mon cas : une seule note s'écarte significativement de la ligne de base : l'IVT. Donc selon ce qui est écrit, c'est le seul indice interprétable, et les autres indices devraient se situer globalement au même niveau.
De plus:
Enfin, l’analyse de la dispersion des indices nécessite de prendre également en compte la dispersion au sein de chaque indice. En effet, un indice composé de notes standard très hétérogènes ne signifie plus grand-chose.
Ce qui est aussi mon cas donc. En dernier lieu, la faiblesse qui a été interprété au WAIS, c'est un possible trouble de l'attention ainsi qu'une impulsivité cognitive. Mais l'IVT n'est-il pas censé être affecté par ça?
Par ailleurs, celui-ci peut être influencé par des caractéristiques indépendantes de la vitesse de traitement mental, comme la vitesse de la performance graphomotrice et la maîtrise de l’écriture. L’ivt peut également être parasité par les troubles de l’attention et la dépression.
Ce que j'avais déjà trouvé illogique à l'époque puisque c'était censé être ma "force" (alors que pourtant, je présente bien des déficits attentionnels, que je les ai bien vécu pendant la passation, et l'impulsivité cognitive a été re-reconfirmé par un professionnel, de même qu'un potentiel problème grapho-moteur).
Hors:
Un indice qui s’écarte significativement de la ligne de base représente une force ou une faiblesse du sujet par rapport à l’ensemble de ses propres performances au Wisc-iv. Toutefois, une force ou une faiblesse n’ont pas nécessairement de caractère pathologique. Par exemple, un sujet peut avoir une ligne de base égale à 133 et un ivt égal à 118. Son ivt sera donc de 15 points inférieur à la ligne de base, ce qui est statistiquement significatif et représente une faiblesse au sein du profil de performance de ce sujet. Pourtant, la note de 118 est très supérieure à la performance moyenne des sujets du même âge (égale à 100) et ne peut être considérée comme le signe d’un trouble cognitif.
Ce qui veut dire que mon IVT serait une force en même temps qu'il
aurait dû représenter une faiblesse? Bref, tout est complètement incohérent ou je suis à 80 de QI et c'est trop difficile à comprendre pour mon esprit?
Une autre psychologue, en voyant ces résultats m'avaient déjà dit qu'il y a beaucoup d'hétérogénéité entre les indices (ICP, ICV, IRP, IMT) mais aussi inter-indice, ce qui rendait le test difficilement interprétable. Elle m'avait demandé si j'avais passé le test dans de bonnes conditions, chose à laquelle j'ai répondu oui (mais je n'en pensais pas moins) parce que je n'avais pas relevé, ayant bien ancré les résultats du test et le fait que j'étais étiquetée "folle" si je posais la question de son incohérence. Que l'on s'entende, ce n'est pas la passation qui posait problème, mais le fait de passer le test avec un certain nombres de contraintes qui n'ont pas été relevé dans les différentes verbalisations faites durant la passation, et elle avait noté le contraire dans mon bilan (stress, fatigue, non confiance en soi, parasitée par des bruits extérieurs que mon esprit est incapable de filtrer, arrêter volontairement un subtest alors que le chrono est en train de tourner...), ce qui signifie, au moins, qu'elle ne les a pas pris en compte, ni dans son interprétation, ni pendant le test. De même que je lui avais signifié avoir ressenti des pics de performance (qui relevait d'un hyper-effort par rapport à ce que je peux fournir, ce qui m'a fatigué ++, en l'occurence, pour les subtests sur l'IVT, et certains subtest en IMT) qu'elle n'a pas pris en compte non plus dans l'interprétation.
L'autre psychologue a malgré tout essayé de prendre en compte ce QI avec les propres tests qu'elle m'a fait passé, mais tout étant incohérent, elle n'a pas pu en tirer une conclusion. J'avais même excellé là où dans le test de QI, je m'étais complètement raté, et à l'inverse, des items que j'ai raté alors que j'avais une note très forte dans le WAIS (parce qu'elle m'avait fait passé certains subtests du WAIS de façon isolée et d'autres). La seule hypothèse probable pour elle était donc que mon anxiété avait fait chuter mes scores et que rien ne pouvait être réellement interprété. La difficulté résidant à savoir quel score a chuté à cause de mon anxiété (les notes sont instables), et quel score représente mes capacités réelles.
Et donc je me demande où est la vérité? Tous mes autres indices sont ils le fait d'erreur commise par la praticienne à l'époque, ou bien c'est bien moi qui l'ai raté ? Serai-je plus proche de 80 de QI ou 110 ou 100 avec un combo homogénéité-hétérogénéité en passant sous silence certains détails? Est-ce que j'ai tout bien compris? Pourquoi mon test de QI à 200 balles ne ressemble à rien?