Roh, comme si j'avais proposé de ré-introduire la gabelle... Pas très royal comme argument, serais-je à nouveau asservi par l'incompréhension?
Pour parler sérieusement, petit rappel historique, à l'époque du servage, les terres appartenaient aux nobles qui les octroyaient en "concession" à leurs serfs contre des impôts prohibitifs et qui obligeaient donc ceux-ci à une agriculture de subsistance, puisque la chasse était elle-aussi réservée aux maître des terres. Parfois le noble donnait quelque terre à certains serfs en échange de bons et loyaux services. On était déjà et même encore plus dans le droit de propriété, avec tous les abus dont tu fais mention.
Et j'irais même plus loin que toi dans la valeur émancipatrice du travail. C'est justement ceux qui avaient appris un travail "indépendant" de la noblesse qui ont fait tomber la Bastille, puisque le peuple de Paris était presque exclusivement peuplé d'artisans (autres que nobles et grands bourgeois qui ne voulaient pas forcément de la révolution, eux). C'est par l'accès au travail que les femmes ont pu réellement s'émanciper après la deuxième guerre mondiale, le droit de vote des femmes en France date de 1945.
Alors, effectivement, " la multiplicité de choix/trajectoires de vie" dont tu parles nous a amené là où nous en sommes en termes de société. Mais avec tous les moyens modernes dont nous disposons, d'analyse comme de prospective, il faut se rendre à l'évidence que cette multiplicité ne va plus être possible très longtemps, du moins comme elle a été fait jusque là. Et puis, logiquement, la mécanisation était censée nous faire travailler moins, un employé "fabrique" 50 fois plus de richesse qu'il y a un siècle, et pourtant on nous dit qu'il faut continuer de travailler sensiblement le même temps qu'en 1936 où la semaine est passée à 40 heures. Et, maintenant que nous avons compris (enfin, je crois...) que les matières premières ne sont pas inépuisables, ça va être difficilement concevable de continuer à produire sans cesse, et il va falloir comprendre quand même que certaines de nos voies sont des impasses. Je ne suis pas sûr que l'humanité avait besoin d'avoir internet sur son téléphone, ou la clim dans sa voiture, ou qu'une table bien dressée doive arborer trois sortes de couverts différents, ou que les fusils pour enfants tirent des vrais projectiles, ou que ...
Et puis comprendre le prix du travail justement. La rentabilité est devenue le maître mot de la société, mais c'est cette course à la rentabilité qui fait que notre nourriture est saturée de produits chimiques puisque moins de personnes doivent faire de plus grandes quantités, que pour amortir leurs bateaux les pêcheurs sont en train de vider les océans, que pour avoir des produits moins chers qu'on crée du chômage chez nous en délocalisant dans des pays où les travailleurs seront traités comme du bétail, que ...
Et puis, la grande majorité des gens qui peuplent le monde travaillent pour 13 énormes groupes, contrôlés eux-mêmes par cinq énormes banques, et leur travail enrichit surtout quelques actionnaires, on est bien loin du travail "émancipateur", et ceux qui ne travaillent pas pour ces groupes ont un emploi (pour la plupart) de service aux gens qui y travaillent.
En fait, on pourrait presque essayer de définir la notion de progrès, mais c'est surtout à son utilisation qu'il faut réfléchir. Si c'est pour créer des injustices partout, tout pourrir, aller jusqu'à utiliser des phrases de Gandhi pour vendre des voitures, je ne me sens pas en progrès. Apparemment (on est pas sûr), le mot travail vient d'un instrument qui servait à immobiliser, voire à torturer, et il a été à travers le temps assimilé à souffrance (travail de la naissance). Je mets en dessous deux liens sur une agriculture "sans travail", peut-être que le nature nous montre la voie, un premier exemple d'un jardin à taille humaine, le deuxième sur une exploitation de (je crois) 300 hectares, où on ne laboure pas, on ne met pas de produits chimiques, on travaille le moins possible, pour des résultats qui émerveillent les agriculteurs "conventionnels". Le livre "la révolution d'un seul brin de paille, l'agriculture sauvage", de Masanobu Fukuoka est très instructif sur le même thème.
https://www.youtube.com/watch?v=E7A3qEBEm6A
https://www.youtube.com/watch?v=1fRKT_Gidfo
Oui, le travail tel que nous le connaissons a été positif, mais cela ne veut pas pour autant dire qu'il sera positif. Et le progrès peut nous aider à vivre quasi aussi bien sans être obligé d'être irrespectueux de notre milieu, tout en nous réappropriant la valeur de notre travail, ainsi que ses satisfactions si nous faisons ce que nous avons envie de faire.
@ Korydween (comme aux autres), je ne peux que te présenter mes excuses de ce que j'ai écris (et vais éditer pour que ne se reproduise), bien trop vite, tu as tout à fait raison le Danemark ne sera écolo énergétiquement qu'en 2050 (certains espèrent 2035). En fait, vu que c'est en route et que les danois ont l'air très ferme là-dessus, j'ai fait comme si c'était déjà réalisé et ais provoqué ce malentendu, j'espère que je ne me ferais pas trop tancer même si je le mérite, encore pardon.
Pour ce qui est de l'énergie, je mets un lien sur le moteur conçu par un japonais, ce n'est pas le seul exemple, mais c'est un sujet sensible (et compliqué) alors je ne vais pas trop m’appesantir, mais c'est un moteur à énergie libre, qui fonctionnerait avec le principe du Thor (ou Tor), la "ceinture" bouclier électromagnétique autour de la terre. Je laisse les physiciens corriger mes éventuelles erreurs, je suis béotien. Un deuxième lien sur ce que nous sommes capables de construire, même si ces bâtiments sont très voraces en matières premières comme en énergie pour les fabriquer (un yaourt bio est-il toujours bio quand il a dû faire 500 kms pour arriver chez moi?).
http://www.wikistrike.com/article-le-mo ... 62343.html
http://envi2bio.com/2011/08/25/les-10-b ... -au-monde/
Merdouille, je peux pas éditer le message de l'autre fois, zut, encore pardon pour ceux que je tromperais.
