Bon, je vais répondre un peu à côté (on ne se refait pas totalement, hein?)...
Pourquoi chercher du côté du sport?... ce sera forcément restreint dans le temps...
Pourquoi ne pas chercher dans une activité, une posture, etc... qui te suivrait tout le temps?
En te lisant, ce qui m'est venue spontanément (et si j'ai tout suivi, tu es une femme, sinon tu excuseras mon plantage complet!), c'est: les talons.
En en portant, tu tends tes muscles posturaux différemment, tu te tiens plus droite, tu serres ta sangle abdominale, c'est toute ta tenue corporelle qui se modifie jusqu'à ton port de tête... tu peux varier les hauteurs pour chaque jour te sentir, te percevoir différemment.
Comme c'est "différent", ta proprioception se met aux aguets, tu es plus vigilante pour tenir l'équilibre... tu as ainsi davantage conscience de tes muscles et tes articulations, ta position dans l'espace, ta hauteur, etc...
Probablement , tu dois pouvoir obtenir ce même genre de perception en choisissant des vêtements contenants, ou favorisant le maintient (genre collants ventre-plat, bas de contention, gaines, ceintures, etc...).
Sinon à titre personnel, je sais que les courbatures sont des sensations que j'adore... malgré leur caractère douloureux, parce qu'elles me permettent de ressentir exactement le muscle douloureux, ses insertions, son trajet. Du coup, dans ma pratique sportive, c'est un critère prépondérant: avoir des courbatures (bon et puis souvent ça va avec le fait d'avoir un peu caressé ses limites, ce que j'adore aussi), ça me reconnecte avec mon corps, encore mieux que le sport lui-même (que je pratique essentiellement pour le flush endorphinique et la vidange cognitive!).
conscience du corps et douance
- mlle socrate
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Re: conscience du corps et douance
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Re: conscience du corps et douance
Je réponds avec ma formidable vitesse de réaction... Je ne sais pas si tes suggestions m'étaient adressées, mlle socrate. Quoi qu'il en soit, voici mon sentiment : je comprends où tu veux en venir, mais perso, je n'aimerais pas du tout me jucher sur des talons hauts, ni porter des vêtements étriqués de "maintien" et autres corsets... qui me rappelleraient trop à quel point j'ai comprimé ma personnalité pour rentrer dans un moule . Je ne sais pas si la comparaison vaut vraiment, mais je suis plutôt pour des vêtements agréables à porter, ajustés juste ce qu'il faut. Je suis une pro de l'hyper-contrôle, de la tension musculaire, de l'absence de respiration quand j'attends anxieusement la suite des événements. Donc... je cherche une détente, une souplesse, la fluidité beaucoup plus que la structure !mlle socrate a écrit : Pourquoi ne pas chercher dans une activité, une posture, etc... qui te suivrait tout le temps?
En te lisant, ce qui m'est venue spontanément (et si j'ai tout suivi, tu es une femme, sinon tu excuseras mon plantage complet!), c'est: les talons.
En en portant, tu tends tes muscles posturaux différemment, tu te tiens plus droite, tu serres ta sangle abdominale, c'est toute ta tenue corporelle qui se modifie jusqu'à ton port de tête... tu peux varier les hauteurs pour chaque jour te sentir, te percevoir différemment.
Comme c'est "différent", ta proprioception se met aux aguets, tu es plus vigilante pour tenir l'équilibre... tu as ainsi davantage conscience de tes muscles et tes articulations, ta position dans l'espace, ta hauteur, etc...
Probablement , tu dois pouvoir obtenir ce même genre de perception en choisissant des vêtements contenants, ou favorisant le maintient (genre collants ventre-plat, bas de contention, gaines, ceintures, etc...).
Sinon à titre personnel, je sais que les courbatures sont des sensations que j'adore... (...)
Hors-sujet
Quand je t'ai lu, j'ai pensé "ennéagramme type 8" . Faut pas typer les gens, d'abord je ne te connais pas e en plus cette typologie psy se base sur des motivations, pas sur des comportements. Mais j'avoue, ton plaisir à te faire (un peu) mal, à te contrôler, à sentir la douleur de l'effort... voilà.
"Prévot, dans les débris, a découvert une orange miraculeuse. Nous nous la partageons. J’en suis bouleversé, et cependant c’est peu de chose quand il nous faudrait vingt litres d’eau." A. de Saint-Exupéry, Terre des hommes
Re: conscience du corps et douance
Bon, alors.... je vous propose de passer aux travaux pratiques pour développer la conscience de soi :
Exercice n°1 : se plonger dans l'eau, piscine, se laisser dériver, porter et sentir uniquement, mentalement et physiquement. Très agréable et enrichissant.
Exercice 2 :
sentir sa posture corporelle à l'arrêt, à un moment choisi inopinément, se la représenter mentalement puis vérifier si possible dans miroir si ça correspond à notre image mentale...
d'autres idées ?
Je retiens la très bonne idée de talons... merci !
Exercice n°1 : se plonger dans l'eau, piscine, se laisser dériver, porter et sentir uniquement, mentalement et physiquement. Très agréable et enrichissant.
Exercice 2 :
sentir sa posture corporelle à l'arrêt, à un moment choisi inopinément, se la représenter mentalement puis vérifier si possible dans miroir si ça correspond à notre image mentale...
d'autres idées ?
Je retiens la très bonne idée de talons... merci !
Re: conscience du corps et douance
Callie je te rejoins quant aux sensations que procure l'escalade. J'ai commencé depuis peu de temps et je dois dire que ça me plais beaucoup.
Premièrement, comme tu le signalais, l'effort de concentration n'autorise aucun échappatoire. Une fois sur le mur, on ne pense plus qu'à ça. Et ça fait du bien. L'importance du toucher, de la sensation des prises est aussi très agréable.
Le position du corps, la répartition du poids pour ne pas créer de déséquilibre, pour ne pas trop fatiguer telle ou telle partie du corps.
Puis la lecture des voies qui peut se révéler être casse-tête. tout ça est très ludique !
J'aime beaucoup le bloc en particulier (discipline d'escalade se faisant sur des parois plus courte, 3-5 mètres, sans assurances (tapis de réception) avec des mouvements très techniques ou physiques) car je fais totalement abstraction du vide et peux me concentrer sur ma respiration, mon équilibre etc..
Ce sport illustre parfaitement l'emprise du mental sur le physique. la réalisation d'un mouvement dépends beaucoup de la foi qu'on y met, ce qui est une leçon applicable à toutes choses.
Premièrement, comme tu le signalais, l'effort de concentration n'autorise aucun échappatoire. Une fois sur le mur, on ne pense plus qu'à ça. Et ça fait du bien. L'importance du toucher, de la sensation des prises est aussi très agréable.
Le position du corps, la répartition du poids pour ne pas créer de déséquilibre, pour ne pas trop fatiguer telle ou telle partie du corps.
Puis la lecture des voies qui peut se révéler être casse-tête. tout ça est très ludique !
J'aime beaucoup le bloc en particulier (discipline d'escalade se faisant sur des parois plus courte, 3-5 mètres, sans assurances (tapis de réception) avec des mouvements très techniques ou physiques) car je fais totalement abstraction du vide et peux me concentrer sur ma respiration, mon équilibre etc..
Ce sport illustre parfaitement l'emprise du mental sur le physique. la réalisation d'un mouvement dépends beaucoup de la foi qu'on y met, ce qui est une leçon applicable à toutes choses.
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Re: conscience du corps et douance
mlle socrate >
Je trouve ton intervention excellente.
J'ai moi même profité de ce genre d'expériences (oui en tant qu'homme on peut aussi). Faire varier la colonne, les sensations, la visualisation et la conscience du corps... Super pour apprendre a habiter, découvrir son corps.
Ca m'a permis de commencer à corriger ma colonne, les arts martiaux et le yoga on fait le reste. Et là effectivement avec l'expérience les douleurs musculaires deviennent des indices.
Mais comme Geocoucou te le réponds, c'est probablement pas pour tout le monde. Ca dépends vraiment d'où tu pars.
Géococou >
D'un coté pour t'avoir vu maintenant, je vois très bien ce que tu veux dire. D'un autre, si tu n'as jamais essayé... ça vaut le coup de tenter. Dans ce cas, à mon avis, pour toi l'idée serait dans le fait de varier les "configurations", plutôt pour te perturber et te faire perdre ton magnifique contrôle. Te faire peut-être expérimenter de nouveaux équilibres pourrait t'aider à sortir de ton équilibre actuel.
Mais sinon mon intuition irai plus dans le sens de te faire ouvrir la cage. Du Tui-Shou libre au Luxembourg. Un Yoga Ashtanga peut-être. De la danse contemporaine. Tordre, dénouer et fatiguer ton corps. Ne pas avoir peur de casser le moule. Ou mieux: le faire fondre. Il y a peut-être un mouvement à inverser dans la relation corps / tête (volontairement je ne dis pas esprit). Qui contrôle qui ? Ne pourrait-il pas en être autrement aussi ?
La conception circulaire de la spiritualité taoïste peu aider à travailler ça. Le ying se transforme en yang qui se retransforme en ying, etc. Le mouvement de la vie est permanent. Passer du contrôle à l'adaptabilité. Etre comme l'eau qui prends la forme de l'espace disponible.
Mais j'ai l'impression que tu as déjà fait pas mal de chemin. Tu vas trouver.
Callie >
Je propose d'ajouter deux exercices du théâtre anglais.
1 : le premier est facile. Aller aux toilette avec une bouteille d'eau. Boire en même temps qu'on urine et visualiser l'eau qui nous traverse comme si nous ne retenions rien.
2 : le deuxième c'est plus de boulot et d'effort. Aller au zoo plusieurs fois observer un animal dans les moindre détails de ses mouvements. Puis chez soi essayer de bouger de la même façon. Il faut pousser le mimétisme au max. Puis passer à un autre animal en essayer ainsi au moins 3. Puis essayer de passer de l'un à l'autre.
rafw6 >
Je te suis tout à fait. C'est vrai que je n'y avais jamais pensé comme ça. J'en ai fait il y a si longtemps. Mais tu as raison, c'est super.
Je trouve ton intervention excellente.
J'ai moi même profité de ce genre d'expériences (oui en tant qu'homme on peut aussi). Faire varier la colonne, les sensations, la visualisation et la conscience du corps... Super pour apprendre a habiter, découvrir son corps.
Ca m'a permis de commencer à corriger ma colonne, les arts martiaux et le yoga on fait le reste. Et là effectivement avec l'expérience les douleurs musculaires deviennent des indices.
Mais comme Geocoucou te le réponds, c'est probablement pas pour tout le monde. Ca dépends vraiment d'où tu pars.
Géococou >
D'un coté pour t'avoir vu maintenant, je vois très bien ce que tu veux dire. D'un autre, si tu n'as jamais essayé... ça vaut le coup de tenter. Dans ce cas, à mon avis, pour toi l'idée serait dans le fait de varier les "configurations", plutôt pour te perturber et te faire perdre ton magnifique contrôle. Te faire peut-être expérimenter de nouveaux équilibres pourrait t'aider à sortir de ton équilibre actuel.
Mais sinon mon intuition irai plus dans le sens de te faire ouvrir la cage. Du Tui-Shou libre au Luxembourg. Un Yoga Ashtanga peut-être. De la danse contemporaine. Tordre, dénouer et fatiguer ton corps. Ne pas avoir peur de casser le moule. Ou mieux: le faire fondre. Il y a peut-être un mouvement à inverser dans la relation corps / tête (volontairement je ne dis pas esprit). Qui contrôle qui ? Ne pourrait-il pas en être autrement aussi ?
La conception circulaire de la spiritualité taoïste peu aider à travailler ça. Le ying se transforme en yang qui se retransforme en ying, etc. Le mouvement de la vie est permanent. Passer du contrôle à l'adaptabilité. Etre comme l'eau qui prends la forme de l'espace disponible.
Mais j'ai l'impression que tu as déjà fait pas mal de chemin. Tu vas trouver.
Callie >
Je propose d'ajouter deux exercices du théâtre anglais.
1 : le premier est facile. Aller aux toilette avec une bouteille d'eau. Boire en même temps qu'on urine et visualiser l'eau qui nous traverse comme si nous ne retenions rien.
2 : le deuxième c'est plus de boulot et d'effort. Aller au zoo plusieurs fois observer un animal dans les moindre détails de ses mouvements. Puis chez soi essayer de bouger de la même façon. Il faut pousser le mimétisme au max. Puis passer à un autre animal en essayer ainsi au moins 3. Puis essayer de passer de l'un à l'autre.
rafw6 >
Je te suis tout à fait. C'est vrai que je n'y avais jamais pensé comme ça. J'en ai fait il y a si longtemps. Mais tu as raison, c'est super.
Echauffement : 2 3 5 7, 1 3 7 9,... pouf, pouf... 3 9 ,1 7, 1 3 7, 3 9, 1 7, 1 3 9, 3 9, 7. Et ça rime !
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Re: conscience du corps et douance
D'accord avec toi, MimiB, j'ai pratiqué la danse dès l'âge de 5 ans, et ce pendant 21 ans, elle permet d'exprimer ses émotions. Jusqu'au jour où tu t'aperçois que tu t'interdisais très bien de les exprimer verbalement parce que ton éducation t'y avais contrainte. En plus de la dissociation occidentale corps-esprit.MimiB a écrit : la danse, c'est différent Elle permet de s'exprimer par le corps..Quand on est pas bien doué pour les paroles, ce qui est mon cas, elle devient vite un second langage et permet de dire des choses inexprimables par ailleurs..
Mais la danse classique m'a appris la discipline, tandis que la danse contemporaine, davantage une manière de danser à l'intérieur de soi et d'écouter davantage le corps. A ce sujet, il y a plusieurs livres à propos de Rudolf Laban, et de la notion de kinésphère, ie de la conscience du mouvement de son corps.
Par la suite, effectuer certains exercices en danse classique dans la piscine (en plus des longueurs dans un couloir qui a fini par m'ennuyer:-) m'a aidé à me...déconditionner en partie de ce "corset" imposé par la danse. Mais le yoga a été une catastrophe: quand je ressortais, j'avais l'impression d'avoir tellement gardé mon énergie à l'intérieur de moi, qu'elle en était d'autant plus in-canalisable. ça bouillonnait encore plus!
Le théâtre m'a juste aidé à prendre conscience de la puissance de ma voix, donc de mon souffle, et ce n'était pas rien. Puis j'ai expérimenté l'aikido, mais, comme à l'époque où je pratiquais le basket (c'est là que j'ai appris l'esprit d'équipe), le maître du dojo m'a dit que j'étais marquée par la danse. J'ai depuis rencontré une ceinture noire de judo, qui m'a appris certaines postures mentales reliées à mon corps à visualiser. Beaucoup mieux, pour gérer mes émotions.
Depuis tout cela, finie la natation pour re-muscler mon dos (la danse l' avait fragilisé), finis les arts martiaux...je marche et pratique la méditation. Dernièrement: une technique issue de l'antiquité hawaïenne, l'ho'oponopono, pour apaiser sa et ses mémoires. (ô joies de l'hypermnésie:-) Mais avec un bémol: cette technique implique la notion de pardon, et ravive ma grande tendance à culpabiliser. Comme pardonner et se pardonner sans culpabiliser? Donc aussi sans ressentiment? Je cherche encore...il est probable que je me "trimballe" un fragment d'interdit familial=autocensure
Si l'un ou l'une d'entre vous connait une piste de réflexion, une approche loin de Nietzsche et d'Hannah Arendt...
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Re: conscience du corps et douance
Plus je vous lis sur le sujet et plus je suis perplexe concernant ma propre conscience du corps qui m'a l'air toute relative et pas du tout en conscience en fait
Je fais plusieurs activités pour essayer d'atteinte une certaine conscience de mon corps mais rien à faire, l'esprit ce barre tout le temps, impossible de rester concentrée
(théatre, yoga, meditation, danse, natation ; faudrait peut-être que je réessaye l'escalade...)
mais je persévère, tout en essayant de lâcher prise vis a vis de ce problème de concentration, après tout l'essentiel c'est surtout que je fasse les activités même si la conscience n'est pas présente tout le temps, c'est déjà mieux que rien ; même si ça m'embête quand même de passer un peu à coté du truc...
À part, pratiquer, pratiquer et pratiquer, vous avez des trucs pour "rester concentrer" sur les activités "physiques" ou bien pour tous, ce que je lis, le fait de pratiquer à lui seul vous "vides" l'esprit?
Je fais plusieurs activités pour essayer d'atteinte une certaine conscience de mon corps mais rien à faire, l'esprit ce barre tout le temps, impossible de rester concentrée
(théatre, yoga, meditation, danse, natation ; faudrait peut-être que je réessaye l'escalade...)
mais je persévère, tout en essayant de lâcher prise vis a vis de ce problème de concentration, après tout l'essentiel c'est surtout que je fasse les activités même si la conscience n'est pas présente tout le temps, c'est déjà mieux que rien ; même si ça m'embête quand même de passer un peu à coté du truc...
À part, pratiquer, pratiquer et pratiquer, vous avez des trucs pour "rester concentrer" sur les activités "physiques" ou bien pour tous, ce que je lis, le fait de pratiquer à lui seul vous "vides" l'esprit?
Vis comme si tu devais mourir demain. Apprends comme si tu devais vivre toujours.
"Live as if you were to die tomorrow. Learn as if you were to live forever."
[Gandhi]
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Re: conscience du corps et douance
Bonjour Mushu,Mushu a écrit :
À part, pratiquer, pratiquer et pratiquer, vous avez des trucs pour "rester concentrer" sur les activités "physiques" ou bien pour tous, ce que je lis, le fait de pratiquer à lui seul vous "vides" l'esprit?
Je pense que chacun et chacune ici trouve "Son truc" pour se concentrer sur son corps. A l'époque ou je me faisais masser, c'était plutôt efficace, du fait sans doute du lien aux mains d'une tierce personne. Avec mon ostéopathe, que je consulte quand je somatise, c'est pareil. Mais seule la méditation (une ballade shopping a les mêmes effets parfois!-:) m'aide à ne plus essayer de maîtriser mes flux de pensées, donc à modifier mon état de conscience (en fonction du niveau où vibre mon cerveau), et après coup à mieux canaliser mon énergie. Autrement dit: moins tu cherches à maîtriser= plus tu canalises.
De là à dire que ça "vide mon esprit" ?
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Re: conscience du corps et douance
Bonjour,
Hoppy a évoqué le Taichi chuan en mai/juin (début du topic), j'ai pratiqué deux années avec beaucoup de plaisir:
mettre la conscience dans le geste est un exercice qui est difficile, Tails parlait de cézure entre la volonté et le geste exécuté (cité de mémoire). quand il n'y a pas d'enjeux, de recherche de performance par rapport à soi, aux autres, l'exercice se négocie plus facilement. L'exigence que l'on se donne dans la pratique, les objectifs que l'on se donne témoignent de son rapport à soi.
mon prof de taichi avait une manière de dénouer tout ça: il avait une pédagogie posée, patiente, qui nous invitait à poser le regard sur le geste, la sensation. Tout était "dédramatiser", le corps était invité comme un hôte, à l'opposer d'une pratique sportive nocive qui considère le corps comme un esclave ou une machine.
à 37 ans, je suis en meilleure forme qu'à 25. J'ai une pratique sportive régulière, muscu, course, piscine (en hiver plutot piscine, passke le mistral froid, jaimepo) j'adore sentir mon corps fonctionner, monter dans les tours. Ca va de pair avec une attention sur ses besoins, mes besoins physiologiques, rythmes de repos, besoins diététiques (bio, écarts mc do) je me rend compte que la qualité de cette attention, le respect que l'on se porte, ce que l'on peut se demander comme efforts est directement lier au plaisir. Forcer le corps jusqu'à la rupture, lui donner des aliments impropres à consommer, l'image qu'on lui demande d'avoir (bo/pabo) toutes ces exigences, ces attitudes le maltraitent et heureusement qu'il a cette sagesse de dire, non, stop, tu déconnes trop, je ne cautionne plus: somatisation, grève.... J'ai moi aussi cette fâcheuse habitude à parler de mon corps comme d'une entité à part, détachée de mon individualité, alors qu'il est mon individualité au même titre que ma conscience, mon inconscient...ma créature (MOon Préécieux).
La relation à soi même est à nourrir (je ne parle pas seulement du corps), l'asservissement (relation à sens unique) épuise, quand les réserves vitales sont menacées, c'est normal qu'il switch sur des modes de survie (mises en veille de fonctions, somatisations-signaux d'alarmes-...)
Hoppy a évoqué le Taichi chuan en mai/juin (début du topic), j'ai pratiqué deux années avec beaucoup de plaisir:
mettre la conscience dans le geste est un exercice qui est difficile, Tails parlait de cézure entre la volonté et le geste exécuté (cité de mémoire). quand il n'y a pas d'enjeux, de recherche de performance par rapport à soi, aux autres, l'exercice se négocie plus facilement. L'exigence que l'on se donne dans la pratique, les objectifs que l'on se donne témoignent de son rapport à soi.
mon prof de taichi avait une manière de dénouer tout ça: il avait une pédagogie posée, patiente, qui nous invitait à poser le regard sur le geste, la sensation. Tout était "dédramatiser", le corps était invité comme un hôte, à l'opposer d'une pratique sportive nocive qui considère le corps comme un esclave ou une machine.
à 37 ans, je suis en meilleure forme qu'à 25. J'ai une pratique sportive régulière, muscu, course, piscine (en hiver plutot piscine, passke le mistral froid, jaimepo) j'adore sentir mon corps fonctionner, monter dans les tours. Ca va de pair avec une attention sur ses besoins, mes besoins physiologiques, rythmes de repos, besoins diététiques (bio, écarts mc do) je me rend compte que la qualité de cette attention, le respect que l'on se porte, ce que l'on peut se demander comme efforts est directement lier au plaisir. Forcer le corps jusqu'à la rupture, lui donner des aliments impropres à consommer, l'image qu'on lui demande d'avoir (bo/pabo) toutes ces exigences, ces attitudes le maltraitent et heureusement qu'il a cette sagesse de dire, non, stop, tu déconnes trop, je ne cautionne plus: somatisation, grève.... J'ai moi aussi cette fâcheuse habitude à parler de mon corps comme d'une entité à part, détachée de mon individualité, alors qu'il est mon individualité au même titre que ma conscience, mon inconscient...ma créature (MOon Préécieux).
La relation à soi même est à nourrir (je ne parle pas seulement du corps), l'asservissement (relation à sens unique) épuise, quand les réserves vitales sont menacées, c'est normal qu'il switch sur des modes de survie (mises en veille de fonctions, somatisations-signaux d'alarmes-...)
Quel loup nourris tu?
Fais ta part.
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Re: conscience du corps et douance
Merci, Doddle, pour les suggestions et encouragements .Doodle a écrit :Géococou >
D'un coté pour t'avoir vu maintenant, je vois très bien ce que tu veux dire. D'un autre, si tu n'as jamais essayé... ça vaut le coup de tenter. Dans ce cas, à mon avis, pour toi l'idée serait dans le fait de varier les "configurations", plutôt pour te perturber et te faire perdre ton magnifique contrôle. Te faire peut-être expérimenter de nouveaux équilibres pourrait t'aider à sortir de ton équilibre actuel.
Mais sinon mon intuition irai plus dans le sens de te faire ouvrir la cage. Du Tui-Shou libre au Luxembourg. Un Yoga Ashtanga peut-être. De la danse contemporaine. Tordre, dénouer et fatiguer ton corps. Ne pas avoir peur de casser le moule. Ou mieux: le faire fondre. Il y a peut-être un mouvement à inverser dans la relation corps / tête (volontairement je ne dis pas esprit). Qui contrôle qui ? Ne pourrait-il pas en être autrement aussi ?
La conception circulaire de la spiritualité taoïste peu aider à travailler ça. Le ying se transforme en yang qui se retransforme en ying, etc. Le mouvement de la vie est permanent. Passer du contrôle à l'adaptabilité. Être comme l'eau qui prends la forme de l'espace disponible.
Mais j'ai l'impression que tu as déjà fait pas mal de chemin. Tu vas trouver.
Je dois avouer que j'ai abandonné le taï-chi deux séances avant la fin , persuadée de perturber les étudiants qui, eux, étaient évalués ! Et la pôv prof' n'a pas réussi à me convaincre de rester, tout en me disant qu'il fallait arriver à "lâcher prise", ne pas chercher la perfection, etc. Mais ça, en ce moment, c'est simple : je ne peux pas !
Je suis persuadée qu'il faut franchir certaines étapes pour passer à d'autres : vouloir s'imposer de "réussir" dans un domaine sans avoir posé les bases conduit à l'échec... même quand il s'agit de "lâcher prise" ! Par ailleurs, j'ai arrêté l'accompagnement psy qui a suivi la passation du test en septembre, parce que j'ai besoin d'aller au rythme qui me convient, et que j'ai assez de réflexions, évolutions, modifications permanentes à gérer sans en ajouter "de l'extérieur" (j'assume d'avoir choisi cet accompagnement mais je suis contente d'arrêter : je subis plus qu'autre chose les injonctions d'aller mieux... ou ce que je ressens comme des injonctions).
Sans vouloir être trop "linéaire" dans ma démarche : il me semble que l'esprit doit être suffisamment libéré pour que le corps en profite aussi. Et là je cherche surtout à me situer, à retrouver qui je suis vraiment, à arrêter de nier mes préférences, ma façon d'être, mes goûts... à cause d'une inhibition intellectuelle et émotionnelle que je pratique (très bien, pour le coup) depuis des années. En bref, j'ai besoin d'accepter ma tête, mon intelligence, mon émotivité, d'"intégrer" ces données qui font partie de mon identité avant de chercher à me détendre et à ne plus "tout contrôler".
C'est encore du contrôle, me direz-vous, mais pour moi c'est du "bon contrôle" car adapté à la réalité de ce que je suis : pas un contrôle de camouflage mais une prise de possession de ma personnalité vraie, une acceptation pleine et entière de moi-même. Une fois cette étape franchie, j'aurai moins de crainte à me laisser aller, à laisser le corps prendre la place qu'il doit avoir... à m'exprimer telle que je suis.. car je saurai qui je suis.
Pour ce qui est de la communication entre tête et corps : nous sommes des êtres rationnels et corporels, tête et corps sont interdépendants, inséparables, en collaboration permanente (plus que ça : "je suis mon corps" : je ne peux que distinguer l'un et l'autre de façon très théorique). L'abandon complet du corps, la détente totale, je n'y crois que comme technique de relaxation provisoire, comme exercice, pas du tout comme objectif de vie. Ma pensée claire, et la maîtrise de moi-même qui va avec - et qui n'est pas mépris du corps -, j'y tiens. Et là, OK, je suis carrément dans l'anti-"lâcher prise"... mais je suis dans le bon topic, non ? Conscience du corps, oui... refus de rationalité, non. La simple idée que l'un contrôle l'autre, avec plus ou moins d'influence d'un côté ou de l'autre, ne me convient pas ; c'est une intégration qu'il faut viser. Penser avec le corps et sentir avec la tête ? Je ne sais pas comment le dire d'une façon plus juste ! Si quelqu'un trouve une meilleure formulation...
"Prévot, dans les débris, a découvert une orange miraculeuse. Nous nous la partageons. J’en suis bouleversé, et cependant c’est peu de chose quand il nous faudrait vingt litres d’eau." A. de Saint-Exupéry, Terre des hommes
Re: conscience du corps et douance
Je mets le lien vers un post que je viens de mettre dans la rubrique Thérapie ou coaching.
J'y aborde mon vécu d'accompagnement en thérapie corporelle (thérapie avec le cheval)
http://adulte-surdoue.fr/tests-psys/the ... ml#p142122
J'y aborde mon vécu d'accompagnement en thérapie corporelle (thérapie avec le cheval)
http://adulte-surdoue.fr/tests-psys/the ... ml#p142122